Infirmière

Rencontre des infirmières avec la DGER 21 juillet 2021

FOEA était représentée par Christine Heuzé, secrétaire générale, Christelle Bailliet, infirmière coordinatrice Centre Val de Loire, élue CAP, Stéphanie Fontaine, coordinatrice Pays de la Loire, Josiane Cronier, coordinatrice Bretagne Olivier Valles, coordinateur Occitanie.

La DGER était représentée par la Sous-Directrice des politiques de formation et d’éducation (POFE)et l’Adjointe de la sous-direction Etablissements dotations compétences (EDC)

En préambule la Sous directrice de POFE a déclaré que la DGER accorde une grande importance aux infirmières.

FOEA a souhaité rencontrer la DGER pour échanger et faire part du malaise des infirmie.res dont les missions sont mal connues et mal reconnues dans les établissements, notamment des chefs d’établissement. Ils.elles souhaitent aussi faire part de leur perception de la gestion de la crise covid, pour laquelle ils.elles ont souvent été insuffisamment mobilisé.es malgré leurs compétences indéniables.

Le poste de coordonateur.trice a notoirement manqué pendant cette crise.

Ils.elles souhaitent aussi aborder la question du concours et de la dotation des postes.

Des missions mal connues, à redéfinir :

Isolé.es, dans leur établissement, ils.elles sont souvent mobilisé.es sur d’autres missions que celles de veille sanitaire (le PAP, par exemple). A leurs missions, en l’absence de médecin scolaire, de copsy ou encore d’assistante sociale, ils.elles sont souvent amené.es à remplir le rôle d’orientation, de conseil et d’écoute auprès des élèves, notamment de jeunes en situation familiale difficile ou en situation de handicap.

Des collègues sont en difficulté et n’osent pas le dire parfois par peur de représailles.

Les infirmier.ers de la délégation ont demandé à la DGER que les chefs d’établissements soient informés du périmètre de leurs missions ainsi que l’ouverture d’un travail sur ces missions, la note de service les déterminant datant de 2001.

La SD POFE propose de redéfinir et valoriser les missions des infirmiers et de rédiger une fiche de mission avec l’observatoire des métiers du ministère (OMM). De plus, elle propose de publier le portrait d’un.e infirmier.e dans le prochain Portrait de l’EA.

Une coordination pour formaliser les procédures, pour former les personnels….

FOEA a dénoncé le manque de coordination depuis le non remplacement de la coordinatrice nationale. Pourquoi recréer tout un système, quand cela peut être fait par une seule personne ? FOEA explique que c’est indispensable pour unifier les procédures pour les visites médicales de dérogation, par exemple ou le pilotage de la formation des infirmières pour remise à jour, pour gérer la conf infirmière, élabore des protocoles. Cela permet la réactivité des réponses, surtout pour des questions particulières auxquelles nous pouvons être confronté.es. Pendant la crise nous avons fait 7 conférences en visio, preuve que nous avons besoin de nous concerter. Le positionnement, géographique et hiérarchique de cette coordination se pose.

La SD POFE déclare que la question de la coordination nationale et de l’interlocuteur unique s’est posée. Et la DGER a fait le constat de son importance pour centraliser, formaliser les procédures et la formation des personnels.

La SD POFE annonce le maintien et la réouverture du poste au plus vite pour un recrutement d’ici octobre novembre. Le poste sera publié sur le BEP. Elle propose d’en revoir le contour. La lettre de mission est en travaux. A l’issue de l’échange, elle propose de la baser dans une DRAAF.

FOEA propose que la personne en charge de la coordination soit associée aux travaux de l’EN pour y signaler les spécificités de l’EA.

FOEA demande un GT pour travailler sur la lettre de mission de la coordination et sur les missions des infirmier.es.

La SD POFE propose un GT des coordonnateur.trices régionaux.ales à la rentrée.

En ce qui concerne les coordinations régionales, FOEA fait le constat que des régions sont trop grandes (Nouvelle Aquitaine ou AURA). La coordination perd de l’efficacité et du lien.

La SD POFE répond qu’il faut demander à la DRRAF pour organiser ces réunions en groupes moins importants.

Retour sur la crise covid

Les infirmières FOEA ont lancé une enquête auprès des infirmier.res de l’EA en juin. Près de la moitié ont répondu. Seulement 36% d’entre eux ont été sollicité.es sur l’élaboration les protocoles de reprise post covid dans les établissements. Les personnels de santé ne sont pas destinataires des textes réglementaires.

FOEA fait le constat qu’il y a une perte de temps et un essoufflement des personnels et demande à la DGER de les appuyer pour que les DRAAF les intègrent systématiquement aux échanges avec les ISST lors de la rentrée scolaire. 

La SD POFE constate que cela varie d’une région à l’autre et confirme qu’il est explicitement précisé dans les instructions aux DRAAF et aux directeurs d’associer les infirmier.es.

Le concours :

FOEA rappelle que le corps est en gestion interministérielle. FOEA a milité pour l’ouverture du concours pour permettre la titularisation des contractuell.es. Ce concours était prévu en mars, il a été reporté du fait de la crise. Dorénavant, la prise de fonction ne pourra pas se faire avant janvier. Des postes identifiés ont été mis au concours. Ces postes auraient dû être affectés en septembre. Sur la note de service du 9 juillet, 10 postes à la mobilité. FOEA s’inquiète du devenir des contractuel.les ? Certain.es ont été informé.es par leur chef d’établissement que leur contrat ne serait pas renouvelé. Des établissements vont-ils rester sans infirmier.es entre septembre et janvier ? Que va-t-il advenir dans ces établissements surtout dans le contexte de crise ?

La SD POFE précise que ce n’est pas la volonté de la DGER d’économiser en pleine crise.