CNESERAAV

Déclaration liminaire CNESERAAV 19 juillet 2023

Monsieur le Président,

Pour répondre aux enjeux et défis, notamment environnementaux, climatiques et sociétaux de l’agriculture et des territoires, le ministre a lancé une concertation pour préparer le projet de pacte et de loi d’orientation et d’avenir agricoles. A FO Enseignement Agricole, nous considérons que l’enseignement agricole, notamment l’enseignement supérieur et la recherche doivent être le moteur des transformations de nos modèles agricoles. Nous espérons que les actes qui sortiront de ces réflexions conforteront ce rôle et nous donnerons des moyens, pour mener à bien nos missions.

En effet, dans les écoles, de nouveaux projets se font jour. Travailler en mode projet, c’est porteur, peut-être même addictif. Les personnels sont impliqués et fiers de participer à la formation des jeunes. Mais attention, au projet de trop et au burn out. Nous constatons que de nombreux collègues en sont victimes.

Cela n’épargne ni les enseignants-chercheurs, ni les personnels administratifs ou techniques, titulaires ou contractuels.

Des difficultés à recruter apparaissent, dans tous les métiers et les statuts, alors que le nombre d’étudiants augmente toujours. Il faut attirer de nouveaux personnels et retenir les agents et sur le long terme.

Le RIPEC (nous y reviendrons lors de ce point à l’ordre du jour) suffira-t-il à motiver les enseignants-chercheurs ?

Le salaire de personnels administratifs et technique stagne. Le RIFSEEP n’a pas été revalorisé depuis quelques années et nous demandons toujours l’alignement des primes des agents de la filière FR sur celles des personnels de la filière administrative.

Au moment de l’instauration du plafond d’emploi des contractuels sur budget, nous nous étions réjouis. Alors que les personnels peinent à mener à bien toutes les tâches, l’embauche de contractuels apparait comme une fausse bonne solution. Mais que dire du salaire de ces agents ? L’inégalité règne ! Les bilans sociaux successifs les concernant en font état. Et nous soupçonnons que cela renforce l’inégalité F/H. Nous sommes demandeurs de la mise place d’un cadre de gestion national qui permette une convergence des rémunérations des contractuels sur celles des titulaires. Cela permettrait de lutter contre les inégalités entre les agents publics et d’augmenter l’attractivité sur certains postes.

A FO nous revendiquons une augmentation du traitement indiciaire et une amélioration des grilles pour tous. Or, sensées compenser deux années fortes d’inflation pour tous les agents de la Fonction publique, les mesures salariales annoncées et déclinées à compter du 1er juillet 2023 et du 1er janvier 2024 seront loin, bien loin de remplir toutes leurs promesses. La revalorisation du point d’indice de 1,5% est une aumône…

Rappelons que cette augmentation du point d’indice ne porte que sur le traitement indiciaire. Les primes (RIPEC ou RIFSEEP) échappent à toute augmentation !

FO demande un plan pluri-annuel de rattrapage des pertes subies depuis le 1er janvier 2000, à savoir 27,5% de pouvoir d’achat en moins et une augmentation immédiate de 10% de la valeur du point d’indice.