CTM

Déclaration liminaire du comité technique ministériel du 17 octobre 2019

« Les réponses se font toujours attendre »

Après les gilets jaunes, après la RATP, la SNCF, après les infirmières, la jeunesse, la liste est longue, c’est au tour des pompiers d’être dans la rue. Des images que l’on ne voudrait pas voir. Des professionnels, qui au quotidien protègent, nous protègent, nous sauvent, sont aujourd’hui à bout et dans la rue face à des fonctionnaires qui obéissent aux ordres.

Conditions de travail dégradées, effectifs en baisse, aucune reconnaissance et dialogue social inexistant, c’est leur quotidien.

C’est la nouvelle politique appliquée par un gouvernement qui n’écoute pas et qui ne fait qu’accentuer le mal être. Nous vous prévenons, à partir du 5 décembre, tous les fonctionnaires seront dans la rue car eux aussi n’en peuvent plus. Comme les agriculteurs, nous sommes les cibles permanentes des médias et de votre politique. Aujourd’hui, les agents publics n’ont plus les capacités à assurer convenablement leurs missions.

Dans notre ministère, les collègues subissent les conséquences de la mise en place du RIFSEEP, du BREXIT, la délocalisation du SIVEP, la décentralisation d’une partie du FEADER, la création des SGC et plus généralement AP 2022. Le manque d’effectifs et les réorganisations successives dégradent les conditions de travail et les droits des agents. Et pourtant, chaque jour de nouveaux scandales éclatent : saucisses allemandes contaminées, steaks hachés polonais, traitement des veaux L214, les refus d’apurements… Contrairement aux affirmations de notre ministre, cette insuffisance de moyens diminue l’efficacité de notre ministère.

Lors du dernier CTM budget, le dialogue social a une fois de plus été bafoué. Nous déplorons une nouvelle fois que le ministre n’ait pas pris le temps nécessaire pour écouter et échanger avec ses représentants du personnel.

FO tient à vous rappeler l’importance du dialogue social. L’abandon des instances de concertation (CAP, CHSCT) est préjudiciable pour tous !

C’EST POURQUOI, NOUS EXIGEONS UN RÉEL RESPECT DU DROIT SYNDICAL, UN DES PILIERS DE NOTRE DÉMOCRATIE !

Aux questions restées sans réponse lors du CTM Budget, s’ajoutent d’autres préoccupations :

Enseignement agricole

Le ministre nous a dit le 27 septembre que l’enseignement est sa troisième priorité. Sa 3e et dernière !!

Pourtant l’enjeu est fort : préparer aux différentes transitions, agroécologique ou climatique, c’est préparer les futurs agriculteurs et les autres acteurs des territoires ruraux à d’autres pratiques agricoles, à d’autres approches des milieux …

Que ce soit au niveau de l’enseignement technique ou à celui de l’enseignement supérieur, nous ne devons pas oublier le pouvoir transformant de nos diplômés et futurs diplômés. À condition aussi de donner à nos systèmes les moyens nécessaires de former ces jeunes.

Dans un contexte démographique ascendant, l’enseignement technique et l’enseignement supérieur ont vocation à accueillir plus de jeunes. 600 à 700 élèves de plus sont inscrits dans nos lycées à la rentrée 2019. Dans l’enseignement supérieur, on décompte 90 étudiants en plus en 2018, 130 en 2019 sans compter les 160 étudiants attendus dans des prépas intégrées pour 2021.

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