CSA

Propos liminaires CSA EA 28 juin 2023

M. le directeur général,

L’entêtement du gouvernement à vouloir imposer une réforme des retraites dont personne ne veut, encore aujourd’hui, nous a conduits à refuser de siéger dans les instances, dont celle-ci, depuis 6 mois. L’installation de ce CSA, issu des dernières élections, nous ferait presque oublier cet épisode douloureux que fut la préparation et le déroulement de ce scrutin.

Le printemps 2023 a vu fleurir nombre d’idées « farfelues » émanant sûrement de cabinets de conseil toujours aussi bien informés en matière d’éducation.

  • Une réforme de la voie professionnelle qui permettra au monde de l’entreprises de s’installer au cœur même des établissements, pour en influencer le fonctionnement et lui fournira également une main d’œuvre gratuite
  • Un « pacte enseignant », artifice de communication, destiné à faire croire à l’opinion publique que le salaire des profs va augmenter largement alors que seules des tâches supplémentaires pourront éventuellement améliorer leur feuille de paye.

Ce « pacte » n’est en réalité, qu’une attaque contre le statut, particulièrement discriminant envers les femmes. Il va de plus semer la zizanie dans les équipes avec la distribution, sous forme d’aumône, de quelques « briques » censées améliorer l’ordinaire.

Les primes liées au socle et au pacte n’entrent pas dans le calcul de la retraite. Aussi, ce dispositif acte, de manière insidieuse, la chute prévisible des pensions de retraite versée aux enseignant.es et aux CPE.

FO refuse « le travailler plus pour gagner un peu plus ». Elle exige une réelle revalorisation salariale par une augmentation indiciaire pour toutes et tous, a minima à hauteur de l’inflation ainsi que le rattrapage du pouvoir d’achat perdu depuis 2000 !

Rappelons également quelques marronniers :

  • Après les années covid, Parcoursup a révélé cette année son vrai visage : favoriser l’absentéisme et le manque d’implication des élèves des classes de terminales qui ont eu, en effet, connaissance de leurs notes de spécialités du baccalauréat dès le mois d’avril… Dès lors, les calculs, compte-tenu des coefficients, ont été vite faits par les candidats. Les enseignantes et les enseignants de philosophie, proches du burn-out, en ont fait les frais, leur matière ayantun coefficient équivalent aux options facultatives. Qu’en est-il actuellement dans les ateliers de correction ?
  • La NS concernant l’élaboration des sujets pour les épreuves de 2024 est parue au sommaire du BO agri du 27 avril (période de vacances scolaires pour les 2 zones) avec une date de rendu au 3 juillet. FO EA réitère sa demande de voir cette note publiée à une période de l’année plus propice afin que les enseignantes et les enseignants puissent accomplir cette tâche plus sereinement.
  • Les conclusions des travaux de la commission de suivi des conditions d’emploi des ACB en CFA/CFPPA sont attendues sur le terrain avec un vif intérêt mâtiné d’une grande inquiétude.

Cette période de fin d’année scolaire, d’examens et de préparation de la prochaine rentrée est anxiogène pour tous personnels y compris les directions d’établissement qui doivent ingurgiter et faire appliquer toutes ces nouveautés en un temps record.

Pour conclure, FO EA tient à dénoncer la communication gouvernementale qui médiatise de pseudo-avancées en matière éducative et salariale, sans tenir compte de l’avis et des revendications des personnels, ce qui constitue une provocation supplémentaire à leur encontre.