CNEA

Propos liminaires CNEA du 13 avril 2022

M le Directeur Général adjoint,

Dernière instance avant une nouvelle mandature

Nous sommes réunis à l’ouverture de la dernière réunion de cette instance sous la mandature politique actuelle. Nous noterons que cette période a vu se succéder de nombreuses réformes de notre appareil de formation souvent passées au forceps aux yeux de nombre de nos collègues. Aujourd’hui nous « enterrons » le diplôme emblématique de la formation agricole : le BTA. Souhaitons que la prochaine mandature soit moins directive.

Des enseignants et personnels de moins en moins reconnus dans leurs missions

Le 29 mars, nous nous sommes mobilisés avec d’autres OS et d’autres organisations pour la défense de l’enseignement agricole public, contre les modèles privés, voire néolibéraux qui émergent. Nous dénonçons que notre ministre laisse se développer ou même soutient des initiatives privées comme la formation vétérinaire à UniLaSalle ou encore Hectar. 

Nous défendons qu’avec nos continuums, de la 4ème au doctorat, du laboratoire au terrain et du terrain au laboratoire, nous avons les capacités de former les agriculteurs de demain afin de contribuer au nécessaire remplacement des générations.

Mais après la suppression de plus de 200 postes pendant le quinquennat et 2 ans de pandémie, nos collègues sont épuisés. Mobilisés pour former et éduquer des jeunes et des adultes, ils ne se sentent pas soutenus, ni reconnus dans leurs missions.

 «L’éducation est l’arme la plus puissante que l’on puisse utiliser pour changer le monde » disait Nelson Mandela. Mais pour cela faut-il avoir la volonté de changer sans être sous les injonctions de tel ou tel cabinet de conseil qui ne vise qu’à servir leurs propres intérêts.

Souhaitons M. le Directeur Général adjoint, que le prochain Président de cette instance aura à cœur de faire rayonner et prospérer l’Enseignement Agricole en faisant confiance aux élus des personnels qui représentent la communauté éducative.

Merci pour votre écoute