CNEA

Compte-rendu du CNEA du 06 février 2020

FO était représentée par Malika Fadlane et Sandrine Figuière, titulaires, Nicolas Gilot et Jean-Pierre Naulin, experts.

Préambule de la DGER et réponses apportées aux déclarations liminaires des OS.

En préambule, M. Le Directeur Général de l’Enseignement et de la Recherche (DGER) précise les orientations du Ministre pour 2020 :

L’enseignement agricole doit s’appuyer davantage sur la recherche et l’innovation notamment sur le thème de l’agroécologie. Le ministre souhaite aussi accroître l’implication de la recherche sur le terrain en tissant des liens entre la recherche, l’enseignement technique et le monde professionnel.

En 2020, les restructurations fortes des écoles de l’enseignement supérieur (Agro ParisTech et l’Institut Agro) vont démarrer leur mise en œuvre. Le ministre affiche aussi la volonté de diversifier le recrutement des écoles du supérieur : ainsi dans les écoles vétérinaires, des places en classe prépa intégrée permettront un recrutement post bac.

Dans l’enseignement technique, l’objectif doit être de gagner 2000 élèves chaque année pour endiguer les baisses passées. À ce titre, le ministère de l’Agriculture va faire circuler un bus dans toutes les régions pour communiquer au plus près des futurs apprenants. Les efforts avec l’Éducation Nationale seront poursuivis afin que nos formations y soient mieux identifiées. Le ministre annonce vouloir poursuivre la mise en œuvre de réformes en cours (plan « Enseigner à produire autrement » 2, action rénovation de l’offre de formation, lien enseignement technique / supérieur). La rénovation de l’offre de formation (diplôme forte spécificité avec attente forte sur compétences générales et les savoir-être) s’envisage dans une volonté de développer des socles de compétences plus larges. Il n’est a priori pas prévu de créer de nouveaux diplômes puisque le Ministère déclare qu’il n’y pas de nouveaux métiers. Finalement, le nombre de diplômes serait diminué mais avec des compétences plus larges.

Le directeur général tient à préciser que le monde professionnel est conscient que le capital humain est rare d’où l’intérêt de la formation.

L’exemplarité des exploitations des établissements et plus globalement de l’enseignement agricole en termes de réglementation sanitaire, de la problématique des contrôles en agriculture, de l’approvisionnement des cantines (valorisation de ce qui est fait dans les établissements) ainsi que le plan d’accompagnement des CFA sont attendus cette année.

L’année 2019 a été une année particulière par l’importance des réformes avec un dialogue social difficile mais cela a aussi été une année d’espoir notamment sur les effectifs qui cessent de diminuer. La stratégie de réaliser le schéma d’emplois sans fermeture de classe et sans mutations dans l’intérêt du service pourrait permettre au Ministre de renégocier la réduction des postes envisagée (60 en 2020, 80 postes en 2021 et 110 postes en 2022). Le DGER déclare être satisfait que les réformes aient été mises en place mais ajoute qu’il est désormais nécessaire de donner aux DRAAF une capacité de régulation plus importante. Dans la même optique des changements de gestions dans les établissements par les directeurs adjoints devraient amener à plus de souplesse et de management de proximité.

En ce qui concerne les solutions à apporter aux dysfonctionnements réguliers du domaine « educagri » c’est une priorité parmi d’autres (PLF, revalorisation du métier d’enseignants, Enseigner à produire autrement, nouvelle convention MFR…). Il n’est à ce jour pas certain que dans la gestion de choix le Ministre place ce problème en priorité.

Le DGER ajoute qu’il est important de montrer que l’Enseignement agricole est un enseignement qui accepte le mouvement.

En ce qui concerne la disparition des CPC, la DGER atteste que la loi donne plus de poids aux professionnels néanmoins elle envisage de pouvoir discuter avec les représentants lors de GT informels.

En ce qui concerne les MIREX, pour la DGER le projet avance selon le calendrier établi. Actuellement un accompagnement humain est mis en place (sur 3 ans). 85 postes ont été mis à la bourse interne. Les agents bénéficient aussi d’un accompagnement financier avec aides et primes à la mobilité. Certaines régions éprouvent des difficultés de recrutement et font appel à des contractuels. Dans ce contexte, la session d’examen 2020 sera regardée de près afin de pallier tout dysfonctionnement. Néanmoins le guichet unique est bien accueilli par les structures.

Pour les E3C, il y a eu quelques alertes sur la numérisation des copies mais rien de plus dans l’enseignement agricole. La DGER précise que les correcteurs du bac Général seront indemnisés pour la correction des copies.

Lire la suite