Enseignement Technique

Mobilisation du 17 et 19 novembre contre la refondation de la voie professionnelle

Communiqué de soutien au SNETAA-FO et SNERMA-FO

Le président Macron a annoncé une nouvelle réforme de l’enseignement professionnel. Il s’agit clairement de réduire l’enseignement délivré par les professeurs de lycée professionnel, fonctionnaires de l’État qualifiés à la portion congrue, en supprimant de 8 000 à 10 000 postes.

De surcroît, cette réforme renforce l’autonomie des établissements, fait présider les conseils d’administration des lycées professionnels par les patrons, livre une partie de la jeunesse au bon vouloir des entreprises, au nom d’une prétendue « formation en milieu professionnel ».

Une jeunesse qui sera désormais dans l’impossibilité de bénéficier d’un diplôme national reconnu dans les conventions collectives ou le statut général des fonctionnaires. C’est un enjeu énorme.

Les professeurs de lycée professionnel, avec le SNETAA-FO se mobilisent pour faire échec à cette réforme.

Le samedi 19 novembre, le SNETAA-FO, premier syndicat dans les lycées professionnels, la FNEC-FP-FO et FO Enseignement agricole ont décidé d’organiser une manifestation nationale, en direction du ministère de l’Education Nationale, pour exiger l’abandon de cette réforme.

La FGF-FO leur apporte tout son soutien.

Préavis intersyndical

Monsieur Marc FESNEAU

Ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire

Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire

78, rue de Varenne

75349 PARIS

Date : 07 octobre 2022

Objet : Préavis de grève – 18 10 2022

Monsieur le Ministre,

Conformément aux dispositions prévues par la note de service 2015-1060 du 9 décembre 2015, nous vous informons par la présente du dépôt d’un préavis de grève par l’intersyndicale CGT-Agri, FO-Enseignement Agricole, Sea-UNSA, Snetap-FSU, SUDRural et Territoires, pour le 18 octobre 2022. Ce préavis concerne l’ensemble des personnels titulaires et contractuels (d’État comme sur budget) de l’enseignement agricole technique comme supérieur.

La rencontre du 5 octobre dernier avec Madame Thompson, Directrice adjointe du cabinet de Madame Grandjean, et Mme Urwana Querrec, Directrice adjointe de votre cabinet, n’a pas apaisé nos craintes concernant la réforme de l’enseignement professionnel annoncée par le Président Macron.

Pire elle a confirmé la place de l’Enseignement Agricole Public sur un strapontin dans une concertation feinte et menée au pas de course.

L’intersyndicale CGT-Agri, FO-Enseignement Agricole, Sea-UNSA, Snetap-FSU, SUD Rural Territoires maintient son refus de ce projet de réforme qui consiste à  imposer aux personnels une nouvelle réforme des lycées professionnels calquée sur le modèle de l’apprentissage réformé en 2018.

L’augmentation du nombre de semaines de stage en milieu professionnel, prônée par le Président de la République, impliquerait moins de semaines d’enseignement dans nos lycées. Une contradiction évidente avec la volonté affichée d’élever le niveau des élèves de la voie professionnelle, en particulier sur les savoirs fondamentaux.

De plus, l’intersyndicale souligne que pour beaucoup de jeunes, notamment ceux et celles « à besoins particuliers », il est déjà très difficile de trouver des maîtres de stages.

La ventilation du volume d’enseignement général annoncée au niveau local impliquerait une remise en cause du caractère national des formations et diplômes professionnels et de l’égalité de traitement de tous les jeunes.

L’intersyndicale est fermement attachée à ce principe d’égalité de notre école républicaine et revendique le maintien d’une grille horaire nationale pour toutes les filières professionnelles.

Elle défend aussi une dimension émancipatrice de la formation des jeunes à laquelle participent toutes les disciplines.

Enfin, le Président a fait part de sa volonté de réviser la carte des formations, en l’annonçant comme une « nécessité » pour être davantage en phase avec le marché de l’emploi.

L’intersyndicale refuse cette réforme adéquationniste qui consiste à calibrer les filières professionnelles en direction des métiers sans se préoccuper des envies des jeunes et sans se poser la question de l’attractivité des métiers (salaires faibles, pénibilité…).

La méthode ne change pas. Aucun bilan de la réforme précédente n’a été effectué. Aucune concertation n’a été engagée en amont de cette annonce. On veut nous faire croire que rien n’est encore décidé. Mais les groupes de travail, auxquels nous ne serons pas directement associés, doivent rendre leur copie pour décembre. On nous parle de concertation ! Or les décisions s’avéreront lourdes de conséquences.

La réforme est à l’opposé de nos revendications, c’est pourquoi l’intersyndicale CGT-Agri, FO-Enseignement Agricole, Sea-UNSA, Snetap-FSU, SUD Rural Territoires, dépose ce préavis de grève pour le mardi 18 octobre.

Soyez assuré, Monsieur le Ministre de notre détermination à défendre le service public d’éducation et ses personnels.

L’intersyndicale de l’Enseignement agricole public

CGT-Agri, FO-Enseignement Agricole, Sea-UNSA, Snetap-FSU, SUD Rural Territoires