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Echange avec le DGER 20 septembre 2022

COMPTE RENDU DE L’ECHANGE AVEC LE DGER LE 20 SEPTEMBRE 2022

Christine Heuzé, Jean-Pierre Naulin et Nicolas Gilot ont participé pour FOEA à cet entretien. Le DGER, Monsieur Bonaimé était accompagné de son adjoint, Monsieur Maurer.

FOEA a commencé par rappeler sa position d’attachement de l’Enseignement Agricole au MASA. Pour le DGER, en poste depuis une semaine, la question ne se pose pas et le ministre considère que l’enseignement agricole à un rôle important à jouer dans la nécessité de transitions et de changements de modèles à laquelle les crises récentes nous ont confrontés.

Rentrée

Les représentants de FOEA ont fait part des remontées de terrain et des inquiétudes des personnels dans les établissements.

Les annonces récentes du Président de la République interrogent nos collègues. Pour FOEA, travailler plus pour gagner plus n’est pas entendable. La charge de travail des agents est déjà importante. L’ensemble des personnels et notamment les enseignants, font déjà de nombreuses tâches annexes et chronophages en plus de leurs missions. De plus, dans certains établissements, les méthodes de management sont parfois des freins à un exercice serein des missions.

Pour FOEA, les missions d’enseignants, de CPE ou de directeurs, ni valorisantes, ni valorisées, perdent en attractivité. Les conditions salariales et la non reconnaissance de ces missions freinent les vocations. Les réformes récurrentes réalisées dans la précipitation et avec peu de concertation et les diverses rénovations fragilisent les équipes. 

L’ »autonomie des établissements » entraine une utilisation de la DGH parfois peu propice aux investissements, les heures « à l’initiative de l’établissement » étant trop souvent utilisées pour compléter les fiches de service. 

Nous restons en attente des chiffres des effectifs élèves qui seront communiqués début octobre. Ils devraient conditionner les dotations des établissements.

Dialogue social

Nous avons souligné qu’il est parfois difficile dans certaines régions. Par ailleurs, nous avions remonté à la DGER le cas de quelques établissements en août. Nous sommes en attente de réponses. 

Nous regrettons la précarité des personnels AESH et agents contractuels recrutés sur des contrats à temps partiel et/ou sur de courte durée.

Avenir de l’Enseignement agricole

En réponse à nos demandes formulées dans la lettre intersyndicale, le ministère a programmé le 29 septembre une réunion sur la voie professionnelle avec les OS représentatives, Mme Grandjean, ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnels auprès du ministre du Travail et le cabinet du MASA. 

Pour le DGER, c’est l’opportunité de faire valoir collectivement les atouts de la formation professionnelle initiale dans l’enseignement agricole. Mais au final, il faudra s’aligner sur les directives du Président notamment sur l’augmentation du nombre de semaines de formation en milieu professionnel et leur gratification. 

FOEA souligne que, pour beaucoup de jeunes « à besoins particuliers » dans ces filières, dans nos établissements, il est déjà très difficile pour les familles et les équipes pédagogiques de trouver des maîtres de stages. 

FOEA précise par ailleurs qu’il faut valoriser la formation faite dans les établissements, dans les exploitations et les ateliers technologiques, avec l’encadrement des professeurs techniques. La pluri, singularité de l’enseignement agricole est aussi importante et doit retrouver toute sa place dans les référentiels.

Pour les CFA CFPPA, l’attente des personnels est grande. Leur mobilisation du 28 juin l’a démontré. 

Le DGER annonce qu’une première réunion de la commission nationale de suivi des conditions d’emploi des personnels contractuels sur budget des CFA et CFPPA sera organisée le 4 octobre. A cet effet, la DGER est aussi en attente des tableaux de bord, au niveau national, régional et local que l’Observatoire doit produire ainsi que des conclusions de la mission du CGAAER.

Par ailleurs, FOEA a exposé sa résolution de voir le BTS évoluer en 180 ECTS (niveau licence) à l’instar du BUT dans les IUT. Pour nous, cela donnerait de l’attractivité à ce diplôme.

Les représentants de FOEA ont souhaité revenir sur la revalorisation des missions des PAJ (Président adjoints de jurys) toujours promise par le ministère mais jamais suivie d’effets.

Le Directeur adjoint répond que c’est un chantier entamé avec le SRH pour faire reconnaitre cette fonction permanente et spécifique au MASA dans la prise en compte pour les évolutions de carrières. FOEA fait aussi remarquer que le niveau des vacations n’est pas très attractif.

Cette prise de contact a été l’occasion d’un échange ouvert et constructif. Après plusieurs années de réformes subies et mal digérées, FOEA continuera, quoiqu’il en soit, à défendre ses positions dans l’intérêt des personnels de l’enseignement agricole ainsi que dans celui des apprenants et des familles.