CTM

Déclaration liminaire du comité technique budgétaire du 28 septembre 2020

Budget du Ministère : Le monde d’après, toujours moins de fonctionnaires !


Participer à l’effort, à la maîtrise des dépenses publiques, à la transformation de l’action publique en supprimant des
emplois alors que le MAA assure des missions de type régalien n’est pas la solution ! La crise que nous subissons
actuellement et la deuxième vague qui arrive à grands pas le prouvent une nouvelle fois. Moyens et personnels
insuffisants sont la triste réalité de notre fonction publique à affronter une crise sanitaire ! A force de faire des efforts,
nous en arriverons à mettre en danger la sécurité et la santé des citoyens. Si par ailleurs, nous devions affronter une
crise sanitaire, animale ou alimentaire d’ampleur, espérons que le MAA reste en capacité d’assurer sa première
mission. Il faut arrêter cette politique de destruction du service public.

Sur les priorités du MAA :

L’agriculture agroécologique : pour mettre en place cette politique ambitieuse et réaliste qui repose sur le principe de
cofinancement entre les crédits européens et des contreparties nationales, la mise en place d’effectifs et de moyens
conséquents sera la clé de la réussite. Avec une baisse du programme 215, serons-nous au rendez-vous ?

Prévenir et réagir face aux risques sanitaires : nous répétons que 900 ETP supplémentaires sont indispensables pour
mener à bien cette politique. Le gel des effectifs, hors recrutement SIVEP, nous fait craindre sur nos capacités. Une
politique ambitieuse dans ce domaine devient prioritaire.

Sur la sortie du Royaume Uni de l’Europe : nous allons vers un BREXIT dur avec toutes les contraintes que cela impose
et notamment sur les conditions de travail de nos collègues que nous dénonçons encore une fois ici. Aurons-nous au
final les effectifs et les moyens suffisants pour mener à bien nos missions ?

Sur le renouvellement des générations et l’innovation : Agroécologie, inclusion, gestion de la crise, animation des
territoires… sont des enjeux forts. L’ambition de l’enseignement agricole doit être soutenue. Mais les moyens humains
continuent de baisser !

Mobilisés sur la continuité pédagogique, nos collègues ont été éprouvés par la crise. La baisse continue des emplois va
nuire à l’efficacité de l’enseignement agricole.

L’école est un investissement d’avenir : les économies réalisées aujourd’hui vont avoir des conséquences économiques
et sociales néfastes. La France est un pays qui dépense peu pour ses élèves, en comparaison des pays riches les mieux
classés dans ce domaine. Par votre politique, cela ne va probablement pas s’améliorer.

Sur l’attention portée à la forêt : nous avons noté la nomination au sein de votre cabinet de Monsieur BALIQUE,
conseiller en charge du secteur forestier. Nous espérons qu’il aura les moyens d’une politique d’ampleur attendue
depuis plusieurs années par l’ensemble des acteurs de la filière.

Sur la PAC : les services travaillent avec des outils difficilement mis à jour par le nouveau prestataire et dans des
conditions de travail dégradées. Les réformes du FEADER à venir à moyen terme avec différents transferts « murmurés »
n’arrangent pas la situation. Nous vous demandons d’apporter une attention particulière à cette mission et à vos
agents du MAA affectés à ces services.

Sur les SGC : Le gouvernement persiste et signe alors que le bilan récent des SIDSIC conclut à un échec total de cette
mutualisation forcée. Nous n’arrivons pas à comprendre que le gouvernement persiste dans la même direction. Les
agents du MAA affectés à cette mission seront-ils bientôt les nouveaux oubliés de notre ministère ?

Pour terminer, nous n’avons pas ce jour de temps suffisant pour nous exprimer. Nous souhaiterions que vous puissiez
nous consacrer lors d’un prochain CTM, le temps nécessaire pour échanger sur les missions, les moyens et l’avenir de
votre ministère.