CNESERAAV

Déclaration liminaire CNESERAAV du 18 décembre 2018

Notre nouveau ministre a déclaré que l’enseignement est sa première priorité. Plus que de déclarations, c’est de preuves dont les agents ont besoin !

Nous parlerons du budget lorsque nous aborderons ce point à l’ordre du jour.

Mais, d’ores et déjà, nous pouvons constater que la part la plus grande des moyens de l’enseignement supérieur agricole est consacrée aux personnels, bien que leur nombre reste stable pour les titulaires.

Les personnels sont donc sa plus grande richesse. Comment expliquer alors qu’ils soient si mal reconnus ? Quelques exemples :

– La mise en œuvre du RIFSEEP pour la filière FR,

  • annoncée pour septembre 2016, finalement perçue en novembre 2018 : les agents n’ont toujours pas leur notification et s’interrogent : comment ont-ils été classés ? Ils ne retrouvent pas leurs missions dans les descriptions des groupes (recherche, pédagogie, documentation) ? Pas étonnant quand le SGA et le DRH du ministère avouent ne pas connaître Référensa. !
  • quant au montant versé, les agents devaient le découvrir sur leur fiche de paie de novembre. En fait, pour la plupart d’entre eux, ils n’ont rien vu ! L’augmentation des prélèvements pour pension grignote déjà la prime et pire, certains ont de la garantie indemnitaire, ce qui signifie que le montant de la prime de leur groupe est inférieur à ce qu’ils percevaient auparavant.
  • Les agents découvrent que l’écart avec les collègues de la filière administrative, loin d’être compensé, se creuse.

A l’heure où le président de la République annonce des mesures pour les salariés au SMIC et incite les employeurs au versement d’une prime, les agents de la Fonction publique réclament d’être rémunérés pour leur travail !

FO demande l’harmonisation des primes avec la filière administrative !

-Autre exemple : Les concours internes dans la filière FR : Nous voulions revenir sur la question du fléchage du dernier concours interne d’IR et d’IE. Il y a un an dans cette même instance, nous avions dénoncé ce fléchage, pour la première fois depuis l’existence de notre statut. La suite nous a donné raison. Des agents ne présentent pas leur candidature parce qu’il n’y a pas de poste dans leur établissement. D’autres le font, même en l’absence de poste. Le jury classe les agents, non en fonction du fait qu’un poste soit ouvert ou pas dans leur établissement (heureusement !!), mais en fonction de l’évaluation qu’il fait des agents. Certains agents peuvent trouver un poste dans leur établissement, d’autres pas. Au final, certains lauréats sont amenés à démissionner. On demande à d’autres de faire mobilité sur des postes, dans des établissements lointains pour lesquels ils n’ont pas les compétences. Or, dans le statut FR, et notamment dans les postes scientifiques, les compétences des agents se développent dans leur environnement et ne sont pas exportables dans un autre établissement. Les postes fléchés pour un établissement, ne seront pas pourvus. Et les lauréats qui réussissent finalement à obtenir une promotion sur place s’entendent reprocher par des collègues que si tout le monde avait pu postuler, ils n’auraient pas eu le concours.

Au final, cela fait beaucoup de frustrations : les lauréats démissionnaires, les établissements dont le candidat n’est pas promu, et les lauréats dont on dévalorise le mérite. Tous y perdent !

Nous voulons que cet examen reste une possibilité de requalification pour tous les agents, sans fléchage. Nous refusons qu’il valide des petits arrangements entre amis !

Nous notons d’ailleurs qu’il n’y a pas assez de promotions. Nous demandons de la requalification de B en A et à l’intérieur de la catégorie A de la filière FR.

-La déprécarisation : alors que le plan de déprécarisation se termine, on peut conclure que ce plan n’a pas permis d’éradiquer la précarité dans nos établissements. Pire, d’année en année, le plafond des contractuels sur budget augmente.

-Le rapprochement des écoles interroge aussi les agents qui s’inquiètent. Les établissements vont-ils encore fusionner, alors que les fusions, dans la plupart des écoles ne sont pas encore digérées ? FO rappelle son attachement au ministère de l’agriculture, en prise avec les politiques publiques de ce ministère et en relation avec les professionnels.

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