Enseignement Technique

Refus de siéger aux groupes de travail sur la voie professionnelle

FO Enseignement Agricole ne participera pas aux groupes de travail sur la voie professionnelle !

Lettre de FOEA à Madame la conseillère du ministre de l’Agriculture,

Le 18 octobre 2022

FO Enseignement Agricole ne participera pas aux groupes de travail initiés par la ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnels auprès du ministre du Travail :

  • Parce que nous considérons que des dispositifs efficaces sont déjà mis en œuvre pour lutter contre le décrochage dans l’enseignement professionnel agricole, et que nos classes de CAPa accueillent actuellement des jeunes qui seraient sortis du système scolaire.
  • Parce que nous considérons qu’un diplôme professionnel de l’Enseignement Agricole permet une bonne insertion professionnelle. 76 % des titulaires d’un CAP agricole, 86 % des bacheliers et 92 % des diplômés du BTSA sont entrés dans la vie active, trois ans après l’obtention de leur diplôme.
  • Parce que nous considérons que des dispositifs existent pour permettre aux bacheliers pro de poursuivre leurs études dans le supérieur (rendez-nous les heures de remises à niveau en BTSA !)
  • Parce que nous considérons que, si la marge de manœuvre et l’autonomie des établissements se retrouvent liées aux commandes des entreprises locales, cela va à l’encontre du droit de chaque élève, quel que soit son lieu de vie. Tous doivent pouvoir accéder à une formation professionnelle de leur choix et bénéficier d’un cadrage national des volumes horaires disciplinaires.

Nous ne pensons pas que diminuer le temps consacré aux enseignements généraux au bénéfice du temps passer dans l’entreprise améliora la formation.

Nous ne pensons pas que la formation des enfants des classes les plus défavorisées doivent être laissées à la main des entreprises.

De plus, comme nous vous l’avons dit, beaucoup de jeunes dans ces classes sont des élèves à besoins particuliers. Et il est déjà difficile pour les familles et les équipes pédagogiques de trouver des entreprises qui les accueillent.

Avec nos camarades du SNETAA-FO, nous ne voulons pas participer à un simulacre de concertation qui ne vise au final qu’à démanteler notre enseignement professionnel, à confier au patronat les rênes de nos établissements, la carte des formations et la conception des diplômes.

Cordialement,

Christine Heuzé