Préparation de la rentrée dans l’enseignement agricole, technique et supérieur

Propos liminaires de FO au CTEA du 10 juillet

Que ce soit dans l’enseignement technique ou l’enseignement supérieur, la préparation de la rentrée cette année a cette spécificité qu’elle est programmée après plusieurs mois de crise sanitaire. La menace d’un rebond local ou d’une 2eme vague contraint à penser à la possible fermeture d’établissements voire à un reconfinement.

C’est pourquoi, nous devons d’abord tirer les enseignements de cette crise afin d’éviter les travers passés et faire l’analyse des aspects positifs.

Au titre des points plutôt négatifs, beaucoup de collègues, du supérieur comme du technique, ont estimé que la continuité pédagogique qu’ils ont assurée, souvent au prix d’une énorme mobilisation, est tout sauf de la pédagogie. Improvisée dans l’urgence, elle s’est heurtée au problème des outils, de la qualité du réseau et n’a pas bénéficié de la réflexion nécessaire à la conception de l’enseignement à distance.

Le travail à distance, s’il a permis de protéger personnels et apprenants a été vécu de manière différente par les agents. Gain de temps, confort, il s’est aussi parfois traduit par de l’isolement voire de la charge mentale quand il a fallu géré à la fois le travail qui déborde sur le temps personnel et les enfants.

Aussi, si le ministère souhaite ou se retrouve dans l’obligation de mettre en œuvre ces modalités, il est important d’analyser l’expérience que nous venons de vivre et d’éviter les situations qui ont été qualifiées de « travail dégradé ».

FO tient à souligner de nouveau l’implication des personnels, quel que soit leur corps ou secteur d’activité.

Après cette période de stress et d’anxiété, les collègues sont fatigués. Nous avons été contactés pour des signalement de harcèlement.

Comment allez-vous continuer à motiver les agents, alors que la prime covid distribuée avec tant de parcimonie ne permettra pas de reconnaitre l’investissement de tous ceux qui se sont engagés ? Car chacun a fait ce qu’il avait à faire. Les personnels AITOS et ATLS ont eu l’obligation de prendre des congés pendant le confinement, quelle que soit leur charge de travail. Les jours non pris sont aujourd’hui retirés d’office. C’est la double peine ! C’est considérer et porter l’accusation que pendant le confinement et en situation de travail dégradé, les agents n’avaient rien à faire ! Cela traduit bien le manque de confiance de la hiérarchie dès que les agents ne sont plus sous sa coupe.

Pour les collègues du technique, la rentrée c’est aussi depuis quelques années la suppression de postes et de DGH.

FO demande a minima le gel du schéma d’emploi négatif. Si nous devons recruter davantage d’élèves, nous devons avoir les moyens de les former.