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Acte 2 : L’enseignement agricole public au cœur des défis sociaux, environnementaux et agroécologiques à relever !

Après s’être invité au débat organisé par l’école privé Hectar le jour d’ouverture du salon, le Collectif en faveur de l’EAP était convié à venir participer à une table-ronde sur l’avenir de l’Enseignement Agricole Public (EAP) par la Confédération Paysanne, ce mercredi 2 mars.

L’EAP mis à mal lors de cette mandature présidentielle, avec un schéma d’emplois mortifère ayant des impacts sur à la fois la pédagogie et les personnels, demeure un formidable et incontournable outil de puissance publique pour relever les enjeux auxquels nous sommes confrontés, pour peu qu’il soit servi par une ambition politique digne de ce nom.

Le débat organisé sur le stand de la Confédération paysanne, en partenariat avec elle mais aussi en intersyndicale CGT Agri – FO EA – SEA UNSA – SNETAP-FSU, a permis de mettre en lumière ses atouts tels que la polyvalence des formations offertes ou encore la richesse des établissements multi-centres pour faire face à la nécessité d’une relocalisation de l’agriculture visant la souveraineté alimentaire, capable de renouveler les générations d’agriculteur.trices partant en retraite et au-delà de se donner pour ambition de créer 1 million d’emplois de paysans et paysannes dans les prochaines décennies.

Évidemment la privatisation de l’enseignement agricole à l’œuvre dans le Technique comme dans le Supérieur n’offre pas de solution à ces défis, bien au contraire. Et ce n’est certainement pas le modèle de l’école Hectar, école start-up au service de la « révolution numérique, génétique et robotique » vantée par le gouvernement actuel, avec la FNSEA à sa suite (ou l’inverse), qui pourra rendre service aux paysan.nes de demain. En effet, en leur offrant « en tête de gondole » une digitalisation pourvoyeuse en réalité d’endettement, de dépendance et de l’intensification agro-industrielle de demain, ressemblant furieusement à ceux d’hier, ce modèle est à complet rebours de la nécessaire bifurcation agroécologique que le XXIe siècle doit opérer, et dans le cadre de laquelle, le lien au vivant et à la terre doit primer, ainsi que le retour à une pleine autonomie décisionnelle pour une alimentation relocalisée et de qualité. 

Le débat en intégralité ici https://www.facebook.com/watch/?v=5608656075828980

Ce débat s’inscrit donc dans une série d’actions pour la défense et le développement de l’enseignement agricole public qui doit se poursuivre par une journée de mobilisation nationale à l’appel du Collectif intersyndical et inter-organisation en faveur le l’EAP sur le site de l’école Hectar en matinée, suivi d’un forum citoyen à la Défense en après-midi le 29 mars.