régionales

Prise de parole au nom de FO EA à la fin de la manif de Figeac, le 10 décembre

Notre opposition à la réforme des retraites n’est pas une opposition de principe, mais une opposition au principe individualiste de la retraite par capitalisation aux dépens de celui solidaire de la retraite par répartition.

Cette réforme annoncée et voulue par la majorité présidentielle, ne combat pas des privilèges, elle s’attaque à des droits acquis.

Cette réforme est à l’image de ses promoteurs : injuste, brutale et inutile.

Ne nous laissons pas abuser par les discours diviseurs qui voudraient voir s’opposer les salariés du public et ceux du privé, les indépendants et les artisans, les commerçants et les paysans, ceux qui ont eu une carrière sans heurt et ceux qui ont eu un parcours non linéaire.

Nous sommes tous les privilégiés de quelqu’un, nous sommes tous moins bien traités que d’autres.

Le projet du gouvernement est simple : réduire le montant des retraites pour tous, allonger la durée de cotisation pour tous.

La réforme qui s’annonce, loin d’atténuer les inégalités, va les augmenter, elle propose d’allonger la durée de cotisation pour avoir droit à une retraite à taux plein, elle envisage d’indexer le montant du point sur le PIB, elle prévoit de revoir tous les ans la valeur du point.

Nous savons ce que nous allons payer Nous ne savons pas ce que nous allons recevoir, ni quand nous le recevrons.

Cette réforme fait fi des accidents de parcours. Elle pénalise celles et ceux qui auront eu des arrêts maladies, des congés maternités et parentaux ou qui auront choisi de consacrer 1 ou2 années de leur vie à un proche malade ou à une action humanitaire, par exemple.

Nous enseignants du Lycée Agricole de la Vinadie, contestons fermement ce projet de réforme car il vient stigmatiser encore davantage une profession déjà en grand manque de reconnaissance.

Nous refusons de sacrifier nos élèves sur l’autel de politique néo-libérale dont le seul but, nous l’avons bien compris malgré ce que le ministre veut faire croire, dont le seul but est de faire des économies aujourd’hui et non pas d’investir sur l’avenir.