nationales

Mobilisation Inclusion du 25 janvier 2024

Laure Beyret était dans la délégation reçue par les conseillers de la ministre de d’Education nationale au titre de la FAGE Voici les propos tenus au sujet de l’enseignement public agricole.

L’Enseignement Agricole accueille proportionnellement plus de jeunes à besoins particuliers que l’EN. L’orientation en sortie de collège privilégie les publics prioritaires vers les classes de CAP. Les classes de 4e et 3e sont réputées pour accueillir majoritairement des élèves à besoins particuliers. Les formations professionnelles sont concrètes. A faibles effectifs, elles apparaissent plus attractives pour les jeunes et leurs familles ….

Focus sur un lycée en Bretagne : le lycée agricole de Châteaulin. (29). C’est un établissement réputé être « le lycée de la dernière chance » pour beaucoup de jeunes à besoins particuliers et leurs familles. Sur 44 AESH employés en Bretagne par une dizaine d’établissements agricoles publics, 12 le sont à Châteaulin. (et encore les notifications d’accompagnement ne sont pas assurées à 100%). Il y a jusqu’à 6 AESH dans un cours.

A la sortie du collège, certaines familles n’ont pas été incitées à poursuivre l’accompagnement à l’entrée au lycée. Le suivi de ces jeunes n’est donc plus assuré en seconde ou en CAP. Cela génère du stress, pour les jeunes, pour les familles et pour les équipes éducatives.

Sur le territoire, il y a un besoin exprimé par les collèges ayant une classe ULIS. Ils estiment qu’il est nécessaire de créer une classe ULIS pro et que le lycée agricole de Châteaulin devrait en être porteur.

Or, il apparait compliqué d’ouvrir ce type de classe dans l’enseignement agricole. L’inspecteur de l’EN, rencontré par nos collègues en avril 2023, propose que ce soit une enseignante de l’EN qui intervienne au lycée agricole.

Or notre demande est d’avoir un ULIS agricole. Il y a une convention entre l’EN et le Ministère de l’Agriculture. Le manque de moyen de l’EN retentit sur l’enseignement agricole !

La CPE et l’infirmière, très impliquées dans l’inclusion ont fait un burn-out. Les équipes éducatives sont épuisées.

D’une manière générale, sur le territoire, les collaborations avec les établissements spécialisés se comptent sur les doigts d’une main et sont le fait d’initiatives particulières de personnels ou de directions.