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Intervention de Christine Heuzé au congrès SNETAA FO

Intervention de Christine Heuzé, Congrès SNETAA FO 5 avril 2023

Tout d’abord je vous apporte le salut fraternel de FO Enseignement Agricole.

Vous connaissez l’enseignement agricole car il y a forcément un lycée agricole près de chez vous.

  • Il y en a 2 ou 3 par département sur le territoire métropolitain et en outre-mer. Il y a quelque 200 établissements publics locaux d’enseignement et de formation professionnelle agricole (EPLEFPA). Leur particularité est qu’il peut y avoir sur le même site un lycée général, un lycée professionnel, la formation par apprentissage et la formation pour adultes, une exploitation agricole ou encore un atelier technologique. Nous y formons les jeunes de la 4ème au BTSA, dont 55 % en filière pro.
  • L’enseignement agricole, ce sont aussi 10 écoles publiques dans l’’enseignement supérieur, dont les 4 écoles vétérinaires. Les autres écoles forment aux métiers d’ingénieurs agro, agroalimentaire et du paysage.

L’enseignement agricole, c’est près de 60% des personnels du ministère de l’Agriculture avec 25 000 agents. Nous syndiquons et défendons les enseignants, PLPA ou PCEA, les formateurs, les personnels techniques ou administratifs, les infirmières, les titulaires ou les contractuels, les personnels de direction et aussi les enseignants chercheurs, dans le sup.

Nous participons actuellement aux groupes de travail sur le Pacte et loi d’orientation et d’avenir agricoles. L’orientation et la formation sont au cœur de ces travaux. Pour FOEA, l’enseignement agricole doit être le moteur des transformations de nos modèles agricoles, enjeux et défis de l’agriculture à venir.

Pour nous, l’attachement de l’Enseignement Agricole Public au ministère en charge de l’Agriculture est clair et revendiqué de longue date. C’est pourquoi, nous continuons de défendre l’enseignement agricole public et laïque, au sein du ministère de l’Agriculture.

Nous nous mobilisons, au sein de notre ministère ou en interfédérale, FAGE et FNEC pour améliorer les conditions d’accueil des jeunes à besoins particuliers. Les formations professionnelles « proches de la nature et des animaux » sont attractives et concrètes. Nos établissements à faibles effectifs, apparaissent plus attractifs pour les jeunes et leurs familles.

Nous militons notamment pour un statut plus protecteur et plus digne pour les AESH.

Durant ces dernières années, comme vous, nous avons dû faire face 

  • Aux attaques contre le statut, à l’augmentation de la précarisation de nos collègues, contractuels, AESH (accompagnants d’élèves en situation de handicap)..
  • A la paupérisation des agents : les enseignants prennent de plein fouet la chute du pouvoir d’achat ! Et ce ne sont pas les primes mises en œuvre par le Grenelle, pour les enseignants du technique ou la loi pour la recherche pour ceux du sup, qui vont améliorer l’attractivité de nos métiers ! Pas plus que le Pacte Ndiaye !
  • A l’absence de reconnaissance croissante pour les agents publics, voire au « prof bashing » …

En octobre et novembre 2022, nous avons marché à vos côtés pour demander le retrait du projet de réforme de la voie professionnelle. L’Enseignement agricole représente 15% de la voie pro. Nous aussi, nous refusons que nos jeunes deviennent des larbins, de la chair à patrons ! En ce qui concerne le diagnostic : Décrochage/Encrochage, insertion professionnelle et poursuite en études supérieures, le ministère en charge de l’Agriculture est incapable de le présenter ! Comme vous, nous défendons que le lycée pro et ses enseignants peuvent aider des jeunes à grandir. C’est pourquoi nous nous sommes mobilisés avec vous contre la casse de la voie pro !

En 2023, avec FO, en interpro, nous sommes dans la rue, chaque semaine, contre la réforme des retraites. Et nous savons qu’il faudra amplifier la bataille pour faire reculer le gouvernement.

Il est clair que toutes ces réformes successives de la Fonction publique n’ont pour objectifs que détruire le service public et supprimer des agents de la Fonction publique, mais aussi affaiblir les syndicats !

Nous croyons que former nos jeunes, les préparer à devenir des citoyens est un investissement et un pari pour relever les défis à venir de notre société…C’est un défi du service public !

Vive le syndicalisme libre et indépendant, vive le SNETAA-FO !