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Edito de Brigitte Perrot 03 mai 2018

Une nouvelle page s’écrit

Depuis l’élection de Pascal Pavageau à la tête de notre Confédération à l’issue du  Congrès de Lille, c’est un vent frais et vivifiant qui souffle sur  notre vieille maison. Elle en avait bien besoin tant les positions de ces derniers mois avaient désorienté nombre de nos camarades. Le Congrès s’est exprimé, nous ne reviendrons pas sur les péripéties largement relatées par la presse mais nous regardons désormais l’avenir avec sérénité. La maison est entre de bonnes mains, des mains jeunes, sans aucun lien de quelque nature que ce soit. C’est aussi ça Force Ouvrière. Et c’est bien ainsi.

Il n’en reste pas moins que Pascal Pavageau -5ème dirigeant de la CGT-FO-, son nouveau Bureau Confédéral, la nouvelle Commission Exécutive, ont du pain sur la planche ! C’est un euphémisme ! Les dossiers qui fâchent sont toujours là : Fonction Publique, cheminots, Air France, réforme des retraites…

Pour nous, fonctionnaires, neuf de nos syndicats (FO, CFE-CGC, CFTC, CGT, FA-FP, FSU, Solidaires et la CFDT) ont décidé de faire une piqûre de rappel aux pouvoirs publics le 22 mai.  Après la rencontre du 17 avril, les OS réunies au siège de la FGF-FO avaient décidé de rebattre le pavé. Au lendemain même de la première phase de concertation sur l’avenir des fonctionnaires et de la Fonction Publique, il n’avait malheureusement pas  fallu attendre bien longtemps pour comprendre que le premier chantier de la concertation portant sur la simplification du dialogue social dans la Fonction Publique n’était qu’un leurre. L’union faisant la force, l’exécutif aura réussi la prouesse de se mettre tout le monde à dos, c’est bien là le seul point positif !

Reste que les salariés du public comme du privé doivent rester sur leur garde face à un exécutif qui ne négocie pas mais concerte, bavasse, reléguant ainsi les organisations syndicales à de vulgaires chambres d’enregistrement. La Démocratie Sociale est en grand danger avec cette jupitérienne conception des rapports sociaux. Il va nous  falloir être forts, unis, fermes tout en ne fermant pas les portes mais en ayant pour objectif de  revendiquer de nouveaux droits collectifs, de reconquérir nos acquis, de ne rien lâcher. Il va nous falloir être de VRAIS syndicalistes.

En cela, l’élection de Pascal Pavageau à la tête de notre organisation est une bonne, une excellente nouvelle.

Brigitte PERROT