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Communiqué pour la grève du 27 janvier 2022

Le 27 janvier, l’heure est à la mobilisation de tous !

Votre avenir, celui de vos enfants et de vos parents est en jeu !

Le jeudi 13 janvier, nombre d’entre vous se sont mobilisés pour protester contre la gestion actuelle de la crise sanitaire et exiger que soient apportés des moyens massifs à l’enseignement public. Cette grève est inédite par son ampleur au sein même de l’enseignement agricole. En réponse, notre ministre a fait des annonces, sans parvenir à convaincre.

Une colère qui vient de loin

Force est de constater que, si le nouveau protocole sanitaire a été l’élément déclencheur de cette mobilisation, c’est une colère qui vient de loin. Depuis le début de la crise, il y a de nombreux contentieux sur le dialogue social au sein de notre ministère : des protocoles dévoilés la veille pour le lendemain, des annonces seulement à travers des médias… Mais plus largement, le rythme des réformes qui impactent le quotidien des agents est très soutenu, sans que les conséquences ne soient vraiment anticipées par les politiques. Cela induit une surcharge de travail, une évaluation permanente pour tous, des avancements distribués au compte-gouttes, un burn-in quasi généralisé : il est normal que ça craque de tous les côtés !

Aussi, dans les cortèges, de nombreuses pancartes évoquaient les conditions de travail des agents. Si les revendications sanitaires étaient importantes, ce n’étaient pas les seules. Il a été ainsi beaucoup question des salaires et des rémunérations.  Le blocage du point d’indice a engendré une perte de pouvoir d’achat de 20 à 30 % et cela s’est amplifié avec la reprise de l’inflation.

Il y a un mépris du gouvernement envers toutes les catégories du système d’enseignement public : nous ne manifestions pas contre un virus, mais pour des meilleures conditions d’exercices de nos missions.

De funestes projets…

Le gouvernement reste inflexible : il n’y aura aucun déblocage du point d’indice. Les fonctionnaires continueront à se paupériser. C’est une stratégie pour supprimer progressivement la fonction publique !

L’actualité, notamment sur Marseille, a placé l’école au centre du débat de la future présidentielle. Emmanuel Macron y a dévoilé une partie de son programme de campagne : un programme ultra libéral pour l’école publique… où les directeurs embaucheront les futurs enseignants… Ainsi, il prépare la fin du statut pour les enseignants. Nos lycées fonctionneraient comme les lycées privés sous contrat avec des enseignants passant un concours et devant ensuite trouver un établissement qui les recrute.

Dernièrement le Président de la République, a annoncé vouloir remettre en cause la quasi-gratuité de l’enseignement supérieur. La privatisation de l’enseignement est bien en marche : seule une riche élite doit pouvoir accéder à la connaissance et à l’éducation. En rendant les études payantes, il affiche sa volonté d’éradiquer les services publics : le « rêve américain » pour un ex-banquier et ses riches amis au détriment de l’intérêt général. M Le Président, si vous trouvez que l’éducation coûte trop cher, essayez l’ignorance…

Avec la remise en cause de nombreux droits sociaux (chômage, retraite, sécurité sociale), en nous opposant les uns aux autres, nos gouvernants ne poursuivent qu’un seul but, nous pousser à abandonner notre modèle social républicain au service d’une économie ultra-libérale socialement régressive qui met en danger la cohésion sociale : ce sont les politiques mortifères et la captation des richesses par une poignée de privilégiés qui sont la cause des dysfonctionnements de notre société !

Alors que la somme des richesses créées n’a jamais été aussi importante, les inégalités explosent ! L’argent accumulé par les plus riches n’a jamais été investi ou consommé « sans gâchis » à des fins redistributives ! C’était au mieux une utopie de tenter de le faire croire au peuple ou au pire un mensonge politique pour mieux nous asservir au profit d’une minorité. Mais nous ne sommes pas dupes !

En conséquence, FO Enseignement Agricole soutient les actions et mobilisations organisées dans les jours qui viennent pour exiger des augmentations de salaires, défendre les emplois et conditions de travail.

FOEA appelle à une mobilisation interprofessionnelle sur les salaires et l’emploi le jeudi 27 janvier 2022.

C’est en agissant ensemble par la grève et les manifestations que nous ferons bouger les lignes ! Il est urgent et indispensable d’agir toutes et tous ensemble !