Déclaration liminaire CSA EA du 18 novembre 2025
Propos liminaires CSA EA 18 novembre 2025.
Monsieur le Directeur Général Adjoint, Mesdames et Messieurs,
La rentrée 2025 s’est relativement bien passée dans de nombreux endroits, mais les aléas budgétaires en ont décidé autrement. Le Pacte s’est vu défalquer un tiers de ses briques, générant incompréhensions, voire divisions dans les salles des professeurs. FOEA a toujours dénoncé ce dispositif instable qui entretient la précarisation du métier, et continue de demander des revalorisations salariales pérennes, inscrites dans les grilles, sans travail supplémentaire.
À cela s’ajoute un autre sujet majeur : une inclusion scolaire menée au rabais, sans moyens, sans formation, sans encadrement adapté. Dans certaines classes, notamment de 4e, 3e et CAPa, les équipes enseignantes se retrouvent en grande difficulté face à des situations qu’elles ne peuvent humainement ni matériellement gérer. Cette politique d’inclusion minimaliste met à mal l’égalité, creuse les écarts entre établissements et expose nos collègues à des tensions inédites.
Concernant les examens, plusieurs interrogations persistent :
– Plan’Éval sera-t-il réellement opérationnel pour la prochaine session ?
– L’outil sera-t-il ergonomique et utilisable au quotidien ?
– À quelle échéance nos collègues pourront-ils enfin saisir les livrets scolaires de manière dématérialisée ?
Là encore, FOEA insiste pour que la simplification annoncée devienne une réalité, afin d’alléger la charge de travail plutôt que de l’alourdir.
FOEA souhaite également attirer l’attention sur la situation préoccupante des personnels contractuels. Les suppressions de postes, les diminutions de quotité de travail imposées, ont eu un impact direct et plongent nombre de collègues dans une instabilité professionnelle inacceptable. FOEA réaffirme avec force que l’Enseignement Agricole Public doit cesser de fonctionner sur le dos d’un vivier de personnels contractuels et exige un plan de déprécarisation des parcours.
Enfin, FOEA tient à rappeler que l’Enseignement Agricole Public connaît une croissance remarquable : +1,6 % d’effectifs cette année. Ce dynamisme doit être accompagné. Il exige des moyens humains et financiers à la hauteur, afin de permettre au réseau de fonctionner correctement, de se développer, et d’atteindre les objectifs fixés par la LOA.
Investir dans l’enseignement agricole public, c’est investir dans la souveraineté alimentaire, la vitalité des territoires ruraux et l’avenir de milliers de jeunes.
Merci pour votre attention
