
Compte rendu du CSA-EA du 11 juin 2023
De nombreuses questions posées, peu de réponses apportées…
Certaines organisations syndicales ont évoqué le contexte politique post-électoral (élections européennes du 9 avril et annonce de la dissolution de l’Assemblée Nationale par le président de la République) et les menaces sur le système éducatif public. FO EA s’est associée à cette préoccupation légitime face au risque que font peser certains partis politiques sur notre démocratie.
A notre interpellation au sujet du devenir du futur diplôme BAC+3 contenu dans le projet de loi d’orientation agricole, la réponse du directeur général a été plus qu’évasive. Il indique continuer à travailler sur le sujet même si l’examen de la loi a été suspendu par le Sénat. Il évoque la possibilité d’un BTSA +1 et pas seulement d’un diplôme type BAC +3, nous n’en saurons pas plus…
Concernant le PACTE enseignants, le dispositif est malheureusement reconduit. Il n’y aura pas de revalorisation inconditionnelle du salaire des enseignant.esL enveloppe précise n’est pas indiquée mais elle serait en hausse.
Concernant la situation en Nouvelle-Calédonie, pas plus de détail, rien sur les conditions d’apprentissage des élèves puisque le lycée est toujours fermé, ni sur les conditions de travail des personnels.
Concernant le « choc des savoirs », pas plus d’information non plus,.Cette mesure doit s’appliquer à l’Enseignement Agricole, notamment les groupes de niveau. La DGER travaille sur plusieurs scénarios, nous n’en saurons pas plus, en particulier rien sur les futures classes dites « prépa-seconde »…
Enfin sur le devenir du lycée de Velet, pas plus de précision, si ce n’est que le DGER compte se rendre sur place « dans les semaines qui viennent » ![1]
Ce CSA était le premier à se tenir depuis plusieurs mois en raison du conflit social qui a opposé l’intersyndicale à l’administration au sujet des fiches de service. Ce CSA était consacré notamment aux effectifs pour l’année 2022-2023, aux DGH régionales et à la formation des enseignantes.
Présentation des effectifs consolidés (élèves et apprenti⋅es) :
Les effectifs globaux de l’EA progressent légèrement. Il faut noter que depuis 2019 (loi Pénicaud 2018) la part des effectifs de l’apprentissage est passée de 19% à 29% avec 15 578 apprenti⋅es en plus mais 4270 élèves et étudiant⋅es en moins.
Le cycle BTSA formation initiale perd encore 4% en 2023 alors que l’apprentissage progresse de 4%. Dans l’enseignement supérieur, la tendance est la même : -1.2% d’étudiant⋅es mais 17% d’apprenti⋅es en plus.
FO EA est inquiète de cette évolution. La progression des recrutements ne doit pas se faire au détriment de la formation initiale scolaire. L’apprentissage doit être une voie complémentaire mais certainement pas l’unique, pour former les futur⋅es professionnel⋅les et citoyen⋅nes de demain.
Les BTSA perdent de leur attractivité et connaissent une forte déperdition entre les 2 années du cycle. L’administration explique celle-ci, en partie, par le fait que les étudiant⋅es trouvent du travail et arrêtent leurs études. Par ailleurs, elle argumente que la mise en place du bachelor pourra redonner une attractivité au BTSA. Pour FOEA,- – un meilleur accompagnement des étudiant⋅es leur permettraient d’obtenir le diplôme, notamment celles et ceux issu⋅es d’un bac-pro..
Point sur les dotations régionales en emplois et en crédits :
La DGH pédagogique se maintient pour l’année scolaire 2024-2025. Sur l’ensemble du territoire, seulement 5 nouvelles formations vont ouvrir dans le public. FO EA dénonce le manque d’ambition du MASA pour l’enseignement agricole public face à un enseignement privé toujours dominant !
Formation des enseignant⋅es :
Les formations en distantiel se multiplient. La raison invoquée par l’administration est qu’elles seraient un meilleur moyen pour former les agent⋅es. Pour FOEA, c’est en réalité un moyen de réaliser des économies.
Face à la demande en forte hausse de lecteur-scripteur-aide-humaine, l’administration propose la constitution d’un groupe de travail.
FO EA constate qu’il y a de plus en plus de formations présentées comme obligatoires alors que la formation est un DROIT.
[1] Le DGER s’est rendu à Velet le 22 juin