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Compte rendu de l’audience avec le DGER et son adjoint, le 28 août 2025

Compte rendu de l’audience avec le DGER et son adjoint, le 28 août 2025

Une délégation de FOEA, Christine Heuzé, Jean-Pierre Naulin et Nicolas Gilot, a été reçue par le DGER et son adjoint, ce jeudi 28 août 2025, veille de la pré-rentrée scolaire.

FOEA a informé le DGER qu’une délégation[1] était reçue au même moment par des conseillers du Premier ministre, pour échanger sur la dotation dans l’Enseignement Agricole pour la rentrée 2026.

Pour FOEA, la suppression de 45 postes à cette rentrée 2025, dénoncée depuis début 2025 par l’intersyndicale risque d’avoir un impact important sur les personnels, les contractuels et par conséquent sur la qualité de l’accueil de jeunes dans nos classes. 

Le DGER répond que ses services ont travaillé avec les autorités académiques afin d’optimiser la couverture des besoins, en fonction des inscriptions prévisionnelles. Depuis 2025, la DGER entend ajuster les moyens à la carte scolaire des régions, en établissant une programmation pluriannuelle.

FOEA demande comment, dans le cadre des suppressions de postes, les régions vont-elles pouvoir faire face à une éventuelle augmentation des recrutements ?

Le DGER répond qu’une adaptation des services est opérée en fonction des besoins. Quant au recours aux contractuels, il reconnaît que leur nombre est en augmentation. Dans le cadre de sa programmation pluriannuelle, la DGER souhaite ajuster le nombre de contractuels et transformer une partie des moyens d’ajustements en moyens permanents. La DGER est en réflexion sur les concours.

FOEA rappelle la dégradation de l’accueil des contractuels à la rentrée 2023 et, pour une moindre mesure, en 2024 et interroge sur la rentrée 2025.

Le DGER répond qu’une gestion “rigoureuse” a été mise en œuvre et à ce jour 97% des dossiers sont complets et validés à son niveau, 75% au niveau du SRH. Pour les 3% restants, toutes les équipes, à tous les niveaux, directions, DRAAF, DGER et SRH sont mobilisées pour régulariser les situations et éviter que des agents se retrouvent en situation délicate et précaire.

FOEA restera vigilante et n’hésitera pas à faire remonter les situations difficiles.

Concernant les revendications des infirmiers et infirmières à propos du CTI/Ségur, encore non mis en œuvre dans l’enseignement agricole, FOEA a redit au DGER qu’elle ne lâchera pas le combat. Il en va de la dignité de ces personnels et de la reconnaissance de leur travail par l’institution.

Le DGER prend acte de cette revendication.

S’agissant des ACB (agents contractuels sur budget) et du travail en cours sur le cadre national de gestion, FOEA constate que, dans certains établissements, le protocole local n’a toujours pas été signé. Que va faire la DGER ?

Le DGER informe que 90% des établissements ont signé le protocole. Dans les 10% restants, la DGER avec la contribution de la cellule d’appui et en collaboration avec les autorités académiques fait en sorte que cela aboutisse.

FOEA a ensuite voulu aborder les cas, peu nombreux mais néanmoins destructeurs pour les agents concernés, du management inadapté. FOEA explique que, après signalement auprès de l’autorité académique, dans certains cas, aucune solution n’est trouvée et les agents restent en souffrance. FOEA a porté des cas au DGER afin qu’une issue rapide soit trouvée.

FOEA a aussi transmis les questions des collègues de Mayotte, concernant leur demande d’enseignement en Français langue étrangère (FLE) pour les élèves allophones (100% des élèves accueillis en 4e et 3e sont dans cette situation), le manque de salles de classes, la reconstruction post-Chido et le recrutement d’un assistant social.

Le DGER répond qu’il porte une attention particulière à Mayotte. Une convention a été signée l’an dernier avec l’Education Nationale pour le FLE (Français Langue Étrangère : la note de service date d’un an). Un accompagnement est apporté pour la reconstruction et la création de postes sur le budget de l’établissement. Il devrait être conforté par le PLF 2026.

La DGER a exprimé des réserves quant au mode de gestion du SRH concernant l’IFSE versée aux personnels administratifs et techniques de l’enseignement technique et supérieur. FOEA, pour sa part, a constamment dénoncé cette “revalorisation”, estimant qu’elle ne prend pas suffisamment en compte les conditions de travail et les missions de ces personnels.

Concernant l’enseignement supérieur, FOEA a signalé qu’il y a aussi des problèmes de management inadaptés. 

FOEA a pointé la question des ACB (agents contractuels sur budget) qui représentent 34 % des personnels de l’enseignement supérieur. Ces agents qui exercent les mêmes missions que les fonctionnaires ou les contractuels d’Etat sont souvent moins bien rémunérés. Ils se sentent moins considérés et sont démotivés. De nombreux établissements connaissent une situation budgétaire difficile qui ne permet pas d’améliorer ces rémunérations.

Le DGER considère que la gestion de ces contrats est de la responsabilité des établissements. Il ajoute que le financement des établissements par subvention pour charge de service public (SCSP) n’a pas baissé.

FOEA dénonce des contrats « jetables » dans la recherche, dans nos établissements. En effet, les contrats générés sur appel à projet ne peuvent pas être pérennisés. Les doctorants, post-doctorants, IE, IR, personnels sont recrutés le temps d’un projet sans qu’il puisse y avoir de capitalisation de leur expérience. 

Le DGER répond que les appels à projets de recherche sont utilisés dans tous les secteurs et dans la plupart des pays.

A l’issue de cet entretien, le DGER s’est montré rassurant. Mais à l’heure actuelle, nous n’avons aucune information sur le PLF 2026, et pour cause ! Or de nouveaux moyens seront nécessaires pour atteindre les objectifs de la loi d’orientation agricole.

De plus, la rentrée effectuée peut nous apporter des surprises.


[1] Délégation intersyndicale FOEA, Elan commun, SEA UNSA