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Edito Brigitte Perrot 09 octobre 2017

Dans la rue le 10 octobre

Ça ne s’était pas vu depuis 10 ans : mardi 10 octobre l’ensemble des organisations syndicales appellent les agents des trois versants de la Fonction Publique à faire grève et manifester pour se faire entendre à défaut d’être écoutées. Et ce ne sont pas les sujets de mécontentement qui manquent : augmentation de 16% du point d’indice, arrêt de toutes les mesures remettant en cause les garanties statutaires qu’il s’agisse du PPCR, du RIFSEEP, de la fusion des corps mais aussi tout ce qui attente au statut général et aux statuts particuliers ainsi qu’au code des pensions civiles et militaires. Il ne faut pas en effet, perdre de vue que dès le mois de mai 2018, si l’on en croit les annonces gouvernementales, te dossier retraite revient sur le tapis et notamment la « caisse retraite » des fonctionnaires, une caisse qui n’existe pas en tant que telle puisque les pensions civiles et militaires sont financées sur le budget de l’Etat. Or cette « caisse » devrait à terme être fusionnée avec la caisse du régime général des salariés. En clair, on se grime du masque de l’égalité pour niveler, par le bas, les retraites du public comme celles du privé. Et puis, cette manifestation des agents est le juste prolongement des actions de solidarité et de fraternité que l’on a connu en 2016 contre la loi El Khomri devenue XXL avec la réforme du code du Travail portée par l’actuel gouvernement. Car cette réforme qui crée déjà beaucoup de remous n’est rien d’autre que la mise à mort du Code du Travail même si quelques « pimperlinades » essaient de faire passer cette potion qui n’a rien de magique. 

Il ne faut pas être dupe : la simplification du code du Travail n’est qu’un mensonge. En réalité, il s’agit d’enlever des droits aux salariés ou de les rendre inaccessibles en les rendant encore plus complexes.

A la FAGE-FO, nous n’acceptons pas la casse du code du Travail lequel concerne aussi les agents publics avec le CPA, les dispositions en matière d’hygiène et de sécurité, la durée du temps de travail et les contrats de travail, de plus en plus de contractuels occupant des postes de fonctionnaires.

Pour toutes ces raisons, le 10 octobre nous devons crier haut et fort pour montrer que cette situation est intenable, pour monter également que la rue, c’est aussi la Démocratie.

Et qu’il est temps de l’écouter.

Brigitte PERROT