nationales

Communiqué de rentrée 2019

Après des congés mérités (merci les camarades de 1936 !), c’est la rentrée. Ce temps de repos a permis de se ressourcer, parfois de fermer le journal, d’éteindre la radio et son téléphone… afin de couper un peu. Mais l’actualité nous rattrape et le pire serait de baisser les bras et de se laisser aller à la résignation.

Le gouvernement s’attaque à nos acquis sociaux, avec la réforme des retraites, ou encore avec la loi « Transformation de la fonction publique » qui remet clairement en cause le statut général des fonctionnaires.

Dans l’enseignement agricole, c’est la dérégulation des seuils, la réforme des diplômes, avec les réductions d’horaires dans certaines disciplines. Ces réformes ont pour objectifs la suppression de 50 postes dont une vingtaine dans l’enseignement public, pour 2019. Et combien dans les années à venir ?

Quant à la loi « Liberté de choisir son avenir professionnel », nous avons continué de porter notre opposition en expliquant nos craintes que les personnels ne soient, encore une fois, la variable d’ajustement, vu le risque que cette loi fait porter nos établissements.

Après avoir contesté l’exclusion des représentants des professionnels de la formation (nos représentants syndicaux au CNEA) des CPC (commissions professionnelles consultatives), nous nous interrogeons sur le dispositif qui permettra la concertation. En effet comment ces instances dont le rôle est de formuler un avis sur les diplômes professionnels vont-elles pouvoir le faire sans notre expertise pédagogique ? A ce jour nous sommes sans réponse ?

Ces réformes décidées et imposées par le gouvernement, mise en œuvre par la DGER ont rencontré l’opposition des personnels tant au niveau national qu’au niveau des établissements. Leurs revendications légitimes de lutter contre la dégradation des conditions d’accueil des apprenants et la détérioration des conditions de travail des personnels les ont motivés à se mobiliser. FO Enseignement Agricole a été de toutes les actions revendicatives, jusqu’à appeler et participer aux rassemblements devant les centres de corrections en juin et juillet. Devant ce mouvement, le ministère a été obligé de négocier et de lâcher quelques … « mesurettes » :

  • ajout de 6000 h de DGH pour ajustement, dans les établissements qui connaitront une hausse des effectifs
  • des mesures en faveur des AESH, qu’ils auraient été bien obligés de nous donner plus tard,
  • des promesses de dialogue social : faire des GT du CNEA relatifs aux diplômes, sans garantie à ce jour que les contributions des personnels ne soient transmis aux CPC. Donner des consignes aux DRAAF et aux établissements, être attentifs à la mise en œuvre de la loi sur l’apprentissage… Mais on le sait les promesses n’engagent que ceux qui …
  • plus d’autonomie dans les établissements, car « les décisions ne doivent pas être prises à Paris, mais au plus près des usager ». On retrouve là la marque de fabrique d’AP 22 ! C’est une mesure que nous combattons car c’est la porte ouverte à une gestion locale des moyens et des personnels avec des inégalités des traitements. Nous savons comment le clientélisme peut fonctionner dans certains établissements ! Des garanties nationales doivent être édictées.

Devant le refus du ministère d’entendre les personnels et de donner suite leurs demandes, FO Enseignement Agricole s’est associée à la CGT Agri, au SNETAP-FSU et à SUD RT, pour déposer un préavis de grève du 2/09 au 4/10 permettant aux collègues qui le souhaiteraient de manifester leur mécontentement en cette période de rentrée, en cas de problèmes manifestes dans leur établissement.

D’autre part, FO invite à une manifestation contre la réforme des retraites le 21 septembre à Paris (renseignez-vous auprès de votre UD pour le déplacement).

Bonne rentrée quand même ! Militante toujours !