CNESERAAV

CNESERAAV du 04 juillet 2018 Déclaration Liminaire FOEA

AgroParisTech, Oniris, VetAgroSup, Agrocampus Ouest, Montpellier Sup Agro …On pourrait ainsi faire la liste de presque toutes nos écoles tant chacune d’elles connaît une situation de malaise.

Par où commencer ?

Doit-on parler de rapprochement, de regroupement ou de fusion des trois écoles agronomiques ? Dans quel objectif ? Faire l’Agro de France ? Apparaître dans le top 10 des écoles, au niveau européen ? international ? La visibilité internationale ne se décrète pas ! Elle se construit. Et rien n’assure que la fusion de nos écoles, qui aboutira malgré tout à la taille d’une toute petite fac, permettra de faire connaître et reconnaître l’enseignement supérieur agricole au niveau international !

Les personnels ne veulent pas perdre leur âme au nom de la visibilité internationale. Ils savent déjà ce que leur a coûté la précédente vague de fusions non encore digérées. Ils ne sont pas dupes : C’est le syndrome de la grenouille qui voulait être plus grosse que le bœuf ! Si la concertation est affichée avec du temps donné à la réflexion, c’est à condition que les personnels rentrent, de force ou non, dans le cadre imposé du projet, déjà prêt. Dans ces écoles, les personnels commencent à s’organiser pour se faire entendre.

Dans les autres écoles, les personnels s’interrogent, partagés entre le questionnement de n’être pas assez bien pour être du lot et le soulagement de ne pas recommencer les mariages forcés.

Dans les écoles véto fusionnées, VAS ou Oniris, on parle aussi de dé-fusion.

Toutes ces questions sont source d’inquiétude pour les personnels.

A Oniris, la médiation peine à avancer et les personnels se débattent dans une sorte de marasme. Il faut sortir de cette situation, par le haut pour tout le monde et rapidement. L’ambiance est dégradée. Nous vous alertons : ces agents sont en danger !

A AgroParis tech, depuis plusieurs années déjà, les personnels craignent d’être confrontés à un problème de transport suite au déménagement de leur école à Saclay. Dans les CAP, la mobilité des personnels qui redoutaient d’avoir à aller jusqu’à Saclay avait été facilitée. Mais avec l’annonce du gouvernement, juste après le dernier vote, qui renonce à construire la ligne de métro qui auraient permis une meilleure fluidité, tout le monde réalise que se rendre au travail sera une épreuve quotidienne. Encore une fois, ceux qui ont pris ces décisions, sachant qu’ils ne seraient pas impactés, se moquaient pas mal des contingences !

A Agrocampus-ouest, nos collègues de Beg Meil résistent. Ils résistent à la fermeture de leur site, rendu exsangue par le siphonage continu des personnels par le siège, depuis 12 ans. Ils résistent aux derniers coups de boutoir, à l’euthanasie programmée de leur site, leur principal outil de travail. Depuis plusieurs années déjà, la charge de travail est trop importante pour des équipes surinvesties (Monsieur le Directeur Général avait témoigné du succès du séminaire « Enseigner la transition agroécologique » dans le cadre du plan « enseigner à produire autrement », le 15 mars) mais qui s’amenuisent. Les agents sont fatigués, désabusés. Le mal être au travail est croissant. Là aussi des collègues sont en danger !